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Temoignage : Comment combiner yoga et formation hôtelière ?

Rédigé par Marion Police | 18 janv. 2019 13:48:00

Elisa von Arx est un mélange étonnant d’hyperactivité et de calme. A seulement 22 ans, cette jeune Glandoise possède un solide bagage. «Au gymnase je savais que je voulais faire l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL). Mais l’année préparatoire n’étant pas subventionnée, mes parents m’ont dit que je devais me débrouiller», conte-t-elle.

Elisa a tenté le tout pour le tout: entrer en première année directement – sans passer par la propédeutique – en trouvant un stage d’un an au sein d’un établissement hôtelier. Bingo! Son baccalauréat en poche, elle est engagée dans un grand hôtel à Genève. Quelques mois plus tard, elle est admise directement à l’EHL.

Découverte du yoga

«J’ai fait dix ans de danse classique, puis j’ai eu des problèmes de dos, et de stress. Ma mère m’a conseillé d’essayer le yoga. J’étais sûre que c’était un truc de vieux (rires), mais j’ai testé une leçon et j’ai tout de suite aimé. Pas seulement la pratique physique, qui n’est qu’un aspect, mais aussi la philosophie qui va avec. En Europe on en parle peu», relate Elisa von Arx.

L’étudiante s’est mise à lire énormément sur le sujet. Et, alors que les étudiants de première année faisaient des extra pour subvenir à leurs besoins financiers, une petite idée a germé dans sa tête: «Je me suis demandé comment gagner de l’argent en faisant quelque chose que j’aimais. Plus j’essayais divers cours de yoga, moins je trouvais ce qui me correspondait. J’avais envie de créer mon cours».

Une jeune enseignante lui conseille alors de suivre une formation dans un centre au Costa Rica. «J’ai réservé sans attendre pour ne pas trop réfléchir. C’était la première fois que je partais seule longtemps. Laisser ma famille, ma sœur jumelle surtout, c’était difficile», se souvient la jeune yogi.

Formation intensive

A l’été 2016, Elisa von Arx a atterri à Nosara, au Nord-Ouest du pays d’Amérique centrale. Pas le temps pour le tourisme: de 6h à 18h, les cours s’enchaînent. Au terme d’un mois, elle repart diplômée. «J’ai découvert que j’aimais vraiment transmettre», déclare la jeune femme. De retour en Suisse, elle est engagée au studio O2Yoga à Vich, où elle enseigne toujours; puis les demandes pour des cours privés affluent. Alors qu’elle suit un stage à temps plein dans une entreprise genevoise, elle dispense encore sept cours par semaine. Un peu trop? Non, la jeune femme conçoit ses leçons comme des respirations.

 

En dernière année de Bachelor, elle découvre le yoga prénatal. «Une cliente est tombée enceinte et ça s’est fait comme ça. Je me suis renseignée, formée. C’est magnifique de suivre une grossesse, chaque femme est différente.» Diplômée de l’EHL en juin dernier, Elisa von Arx a été engagée par l’institution comme assistante académique. Un poste à plein-temps qui lui laisse tout de même le loisir de développer un projet: grâce à ses compétences entrepreneuriales, elle vise l’ouverture d’un lieu dédié au bien-être. «J’ai un côté économiste et carré, et en même temps une certaine souplesse, grâce au yoga! J’aime avoir plusieurs casquettes».

Le goût des bonnes choses

Elisa von Arx est sur tous les fronts: elle vient d’ouvrir un nouveau cours à Nyon au club BodyUp, qu’elle a souhaité plus accessible financièrement aux étudiants. Et, forte d’une expérience de critique culinaire pour le guide français Fooding, elle travaille avec une amie de longue date à l’ouverture d’un «Mermaid Breakfast Club»: comprenez des rencontres régulières à thèmes autour de la gastronomie pour former un réseau de jeunes femmes aux compétences diverses. «Ce serait un réseau de networking, de confiance, pour se conseiller, s’entraider, se faire de nouveaux contacts», résume l’infatigable Glandoise.

Cet article a été publié sur La Côte.